Roc Trespouzien 2014: le CR de G58
Ayant l'habitude de m'inscrire le samedi pour étudier la carte, j'arrive vers 7h45, plaque de cadre déjà en place ! Mais de carte, hier, nenni! M'a fallu attendre ce dimanche matin pour enfin avoir une idée de ce qui nous attend.
Quand on s'inscrit au Roc Trespouzien, c'est pour en ch..... ! mais ça on le sait ! Alors 800 gugusses qui se pressent aux guichets pour en découdre à pied, à cheval (euh! non! pas à cheval!) en trail, en VTT et même en fat ! ça passe pas inaperçu.
Faut dire que le temps y est pour beaucoup : du soleil annoncé dans la matinée même si les 13 ° du départ font frisquet !!
Cette année, l'accueil se fait dans l'immense halle des sports couverte du plateau bien pratique pour ingurgiter la meute aux abois.
Départ libre à partir de 8h, tout à fait normal pour éviter les engorgements des premiers singles descendants.
Je décolle à 8h05 environ avec Yvon et Babar pour le 47 km. Connaissant les traceurs, le D+ annoncé (1400m) et surtout "l'énergivoracité" extrême de nombreux passages, nous la jouons prudents sur le moyen circuit.
Et d'entrée de jeu, nouvelle trace en D- bien sympa à partir des Condamines. On se retrouve rapidement sur la route et premier plantage (on suit bêtement sans regarder les flèches): on s'enfile avant le tunnel à gauche mais on rate la bifurq à droite et on longe donc l'ancienne voie ferrée par le haut. Une fois rejointe, on s'y retrouve à contre sens ! Petit moment d'hésitation mais tout rentre dans l'ordre.
Et on aborde le premier devers, des devers va y en avoir à la pelle, normal, on a signé pour ! N'est-ce pas Seb et Morgan?
Remontée connue par les Gardettes, traversée de la D27 et cap sur la magnifique Pissacôte que j'adore: une crête bien secouante et exigeante, un must du coin.
Suite classique avec montée puis passage au Combel avant de dévaler rapide la vallée de la Foun et ça grimpe vers les Junies pour enchaîner avec la descente (voir video dans la marge) et ses terribles marches finales qui en effraient plus d'un. Pas le moment pourtant, le photographe est là !
La remontée en face des Champs Vieux s'effectue en poussant puis c'est la courte descente toute en grosse caillasse: pas très fun, celle-là !
On traverse le ruisseau de Flottes et le 1° ravito se pointe au 17° km environ.
Bien pourvu en tout ce qu'il faut, il accueille les participants des autres circuits. Je reconnais au passage le Pédalator et sa femme, toujours fervents adeptes du Roc Trespouzien!
On ne traîne pas, on double le pont du Lard, actuellement en refection complète et on s'envoie (à l'envers de 2013) le single de FoRtanusse, histoire de remonter au pied sud de l'Ayroles pour prendre encore à l'envers, le single de FoNtanusse. Quelque soit le sens, c'est un délice de maniabilité, de cassures et d'exigences énergivores.
La sortie sous les Pylônes (pas de ravito ici cette année) nous envoie dans l'habituelle descente de la Combe des Fosses à tombeau ouvert, plus facile quand on connaît bien le terrain ( et difficile à trouver faute à la culture à gibier)
En bas on vire à droite au lieu de gauche pour aller rejoindre dans une grosse montée poussette le difficile travers des Planes (idem 2013 même sens)
On coupe le GR 36 et là débute une très longue portion de trace à cochon toute droite sortie des cartons du Team Trespoux.
Magnifique ondulation terriblement exigeante du fait d'une coupe récente de bois qui a tout massacré ! Les boules !
L'heure est venue de nous séparer d'avec le grand circuit et tandis que les balèzes mettent le cap sur Rataboul (dans le bon sens) nous filons vers Labouysse, Cournou et Martory pour prendre à rebrousse-poil aussi (mais ça passe nickel) le devers du Rayssou. Quelques encablures plus loin, le 2° ravito enfin se présente, la fringale me guettait depuis un moment, merci Yvon pour la barre !
La charcuterie est bien venue et le rouge bien chargé en "glupides" est réparateur (enfin pour certains)je me gave comme de coutume! Dis moi Fredo, t'en a pris des glupides ??
Le GPS affiche 38 km, il me semble, faut encore s'en farcir une dizaine.
La descente des Ténèses toujours bien appréciée, mais piégeuse car ultra sèche donc glissante avec ses pierres de petit calibre nous ramène dans la vallée. L'interminable tunnel de buis nous rafraîchit un instant, vitesse élevée dans ce profil descendant. Il reste 6/ 7 km et les questions se posent: reste-t-il une bosse ou deux ??
On grimpe au col des Savarines, on passe dans les vignes de la propriété et en bordure ( à ce sujet, mieux vaut éviter d'y repasser plus tard au GPS car l'itinéraire franchit plusieurs clôtures électriques) . Je pressens la suite: la prise à rebrousse-poil du très long travers du Col de Crabo tandis qu'une crampe commence à me chatouiller: normal, je suis un peu en sur-régime depuis le début pour rester à hauteur de mes compères.
L'arrivée n'est plus qu'une question de minutes, je boucle l'affaire, 3 minutes derrière eux et j'en termine avec 47.5 km au gps avec une moyenne de roulage de 11.5 km/h pour 4h 07 de pédalage.
Temps total 4h27 On retrouve les copains ( Eric, Hulk, Seb, Fredo,Marco ) sous la halle et on débriefe autour d'une Heineken bien fraîche. Au menu: soupe au fromage, tranche de pâté, morceau de camenbert, orange ou banane, café ! parfait pour se requinquer!
Comment résumer cette édition ?
Par un nom évocateur: l'Envers des Dévers d'Enfer tant les devers ont été hyper consommateurs d'énergie et pris presque tous à l'envers des éditions précédentes.
Quelques nouveautés bien dans la lignée habituelle. Pas de doute, ici, faut être en canne sinon pas la peine de pointer son nez! Trespoux, c'est pas pour les faibles! C'est du vrai VTT comme on l'aime.
Un terrain 100% sec, du single à la toque, des descentes de malades et surtout des devers ou des travers super-énergivores, telle est la recette réussie du cocktail royal servi bien frappé par nos top-chefs du plateau !